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Intérêt de l’ostéopathie post-colique chez le cheval.

Le but de cet article est de vous présenter l’intérêt de l’ostéopathie dans la récupération post-colique de votre cheval. De manière générale, certaines explications peuvent être similaires pour une récupération sur d’autres troubles digestives. Dans un premier temps, nous parlerons anatomie, pour pouvoir ensuite expliquer d’un point de vue ostéopathique, ce qu’il se passe dans le corps lors d’une colique. Cela nous permettra dans un dernier temps, de mieux comprendre l’intérêt de l’ostéopathie et son impact sur le corps.

Lors de la vie embryonnaire, le système digestif du cheval est un tube de la bouche à l’anus, il va se développer et effectuer des dilations pour donner un système digestif, adapté au régime alimentaire de l’animal. On retrouve donc les éléments dans cet ordre : œsophage, estomac, intestin grêle, gros intestin et rectum.  Ici, nous allons nous intéresser au gros intestin siège des coliques. Ce dernier, est constitué du caecum qui chez le cheval occupe tout le flanc droit, puis du côlon repoussé à gauche qui effectue de nombreux replis. Du fait de son fort volume, le gros intestin est maintenu en place par la pression des viscères et les muscles de l’abdomen, mais il est aussi suspendu aux 6 lombaires par des tissus nommés mésos. Naturellement ces mésos vont présenter des adhérences entres d’autres organes proches tels que les reins ou encore l’intestin grêle et l’os iliaque.

               Sans rentrer dans le détail pathologique d’une colique, quel que soit le degré de gravité et la cause, des tensions vont s’appliquer au niveau du système de contention du gros intestin. Ces tensions vont s’exercer de proche en proche et ainsi provoquer un déséquilibre au niveau des mésos. Cela aura pour conséquence d’impacter les structures en lien avec ces derniers. Ainsi, on retrouvera des dysfonctions ostéopathiques au niveau de dos, bassin mais aussi des tensions viscérales au niveau des reins voir intestin grêle. A long terme, le cheval va devoir compenser ces restrictions de mobilité. De proche en proche nous pouvons donc avoir des dysfonctions jusqu’à la tête pour que le corps retrouve un pseudo équilibre de fonctionnement.

               Ainsi, le but d’une séance d’ostéopathie post-colique aura pour vocation de dénouer les tensions primaires au gros intestin par des techniques viscérales pour retrouver une mobilité. Il s’agira ensuite de vérifier si les compensations sont toujours présentes, et de traiter notamment toute la zone du bassin et lombaires où les blocages sont assez ancrés.

               Pour conclure, après récupération du traitement vétérinaire et avant toute reprise de l’exercice, il est préférable de faire une séance d’ostéopathie. En effet, plus tôt la prise en charge ostéopathique sera effectuée, mieux cela sera pour votre cheval car les compensations seront moins ancrées et nombreuses et la récupération post-séance plus facile pour votre cheval. Selon la gravité de la colique et notamment en cas de déplacement du côlon, plusieurs séances peuvent être nécessaires pour retrouver un équilibre et une harmonie au sein du corps. N’hésitez pas à me contacter pour plus de renseignements.

Détente de la nuque et des cervicale

Travail viscéral sur le côlon

Travail viscéral sur le côlon et l’attache des méso au niveau des lombaires.

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