Ostéopathie et émotions

Tout d’abord, un peu d’anthropomorphisme : quand on a des douleurs, on a moins envie de faire de l’effort physique, on est irritable et si la douleur se prolonge on le devient encore plus ! Sur nos animaux une perte de mobilité peut aussi engendrer une plus grande difficulté à retenir notre attention : par exemple, un mal de dos empêchera votre animal de vous rejoindre pour le câlin du soir sur le canapé. C’est là que le cercle vicieux s’installe : douleur, irritabilité, habitudes de vie perturbées = baisse de moral, donc irritabilité et une sensibilité accrue à la douleur…. Alors bien sûr pas de panique, on ne parle pas de dépression ou de grande douleur et un blocage ostéopathique n’a pas toujours une si grande conséquence émotionnelle, même si nos compagnons excellent à cacher, voir refouler leur sentiment. Le lien trouble à émotion est facile à cerner, mais qu’en est-il de l’inverse ?

Un choc émotionnel est souvent associé à un choc physique, mais ce n’est pas toujours le cas, il est alors difficile de l’identifier clairement. En bref, les émotions sont gérées par le système nerveux autonome et nos hormones. Le système nerveux autonome gère également tous les organes de manière inconsciente on peut donc voir se dessiner alors un lien entre émotions et organes. La médecine chinoise met en lien une émotion avec un organe : colère : rate, stress angoisse : estomac,….. Liens illustrés avec nos expressions françaises ! La production d’hormone par leurs organes est régit également par le système nerveux autonome. On voit là directement un lien organe – émotion et le cercle vicieux qui s’installe entre système nerveux-hormones-émotions. Il faut aussi garder à l’esprit le simple lien entre une émotion qui entraîne une certaine posture qui à long terme entraîne un blocage articulaire. Et pour finir dans cette imbrication, il faut ajouter le lien entre les organes et les articulations par le biais du système d’attache tissulaire mais aussi nerveux, vasculaire et lymphatique.

Pour imager, le but en ostéopathie va être de rétablir un lien sain, un équilibre entre les différents systèmes. Traiter la dysfonction « physique » (articulation, organe…) va envoyer une information nerveuse qui va rétablir la mobilité, mais cela ne suffit pas il faut également dénouer les tensions et aider l’animal à rétablir de l’harmonie dans son corps et donc esprit. Il faut aussi impérativement éliminer la cause primaire si elle provient de l’environnement. Le principe d’auto-guérison du corps va ensuite prendre le relais, expliquant l’apparition des effets de la séance jusqu’à plusieurs semaines après celle-ci. Pour une dernière image l’ostéopathe aurait le même rôle que les câbles de démarrage pour une batterie déchargée : donner l’impulsion pour une auto-guérison en continuant sa route.